Dystonie neurovégétative
voir également Neurone, Neuromédiateur,
Dopamine, Acétylcholine, Sympathique (système),
Parasympathique (système), Chorée, Athétose, Crampes
des écrivains, Torticolis spasmodique, Cerveau,
Parkinson (maladie de), Wilson (maladie de).
NOTA :
Cette pathologie est appelée
à tort " dystonie "
car maladie ne présente aucun point commun
avec les troubles du mouvement.
Elle a été notée ici de
manière à informer ceux
qui en sont atteint.
En anglais : dystonia.
Terme issu du grec dus :
difficulté, et tonos : ressort.
Synonyme : dystonie
vagosympatique, dysautonomie.
Trouble de la tension,
de la tonicité.
Ce désordre musculaire à
type de spasme est à lorigine de contractions
involontaires et douloureuses qui figent une partie ou
l'ensemble du corps dans une attitude anormale. Les
contractions musculaires apparaissent de façon
involontaire et durent plus longtemps qu'à l'habitude,
figeant la zone musculaire concernée dans une position
dystonique. Quand la dystonie apparaît à l'occasion
d'un mouvement bien précis, on parle de dystonie de
fonction.
La dystonie neurovégétative
ou vagosympathique correspond
à un trouble du passage de l'excitation nerveuse au
niveau du nerf vague (appelé également nerf
pneumogastrique). Ce nerf permet la transmission des
sensations et des ordres aboutissant aux muscles à
l'origine des mouvements du pharynx, de l'estomac, du
larynx, du cur, du foie et des intestins. Ceci
aboutit à l'amphotonie, qui est un excès de tonicité
portant sur les deux systèmes : le nerf sympathiques et
nerf vague. Lhypoamphotonie correspond à une
hypotonie (diminution du tonus normal) de ces deux systèmes.
La sympathicotonie correspond à une tonicité accrue au
niveau des organes innervés par le système sympathique.
La vagotonie correspond à un excès de tonicité des
organes innervés par le nerf vague ou pneumogastrique.
Symptômes
- Sentiment vertigineux
- Malaise aux
changements de position dû à une hypotension (chute
de la tension artérielle)
- Un syndrome sec (bouche
sèche, yeux secs)
- Hypersudation (augmentation
anormale de l'émission de sueur) au niveau du
visage et du tronc
- Troubles digestifs :
constipation, diarrhée
- Troubles génitaux
- Troubles urinaires
- Hypertension artérielle
- État de choc
- Angine de poitrine
- Hyperthyroïdie (sécrétion
excessive d'hormones thyroïdiennes)
- Hypoglycémie (chute
du taux de sucre dans le sang)
- Syndrome parkinsonien
Traitement des
dystonies héréditaires primaires
Il nexiste pas
actuellement de traitement efficace dans ce type dystonie.
La L-dopa et les agents
dopaminergiques (en relation avec la dopamine, neuromédiateur
appartenant aux catécholamines) sont essayés en premier.
Le plus souvent, ils sont inefficaces et parfois même
aggravants. Etant donné qu'il existe des dystonies
dopaminosensibles, il est néanmoins nécessaire
d'essayer ces médicaments. On y associe parfois un agent
dopaminergique comme la bromocriptine introduite de façon
progressive.
En cas d'échec, on
utilise dans un deuxième temps un anticholinergique (médicament
dont l'action s'oppose à celle de l'acétylcholine,
autre médiateur du système nerveux central) qui est
parfois efficace (trihexyphénidyle).
En cas d'inefficacité, il est possible
dutiliser les benzodiazépines, parfois à très fortes doses comme
le diazépam ou le baclofène.
En cas d'échec des précédents,
il est également possible dutiliser certains
neuroleptiques (halopéridol, pimozide), ou des dépléteurs
(qui diminue l'action) de la dopamine (tétrabénazine).
En présence de dystonies
musculaires particulièrement sévères et résistantes
aux médicaments précédemment cités, certains médecins
utilisent le baclofène en injection, qui donne parfois
de bons résultats dans quelques cas de dystonies très
invalidantes.
L'intervention sur les
noyaux gris centraux (pallidum) a donné quelques améliorations
transitoires, plus marquées sur la dystonie des membres
que sur celle du tronc.
L'utilisation de la toxine
botulique ne se fait presque pas en ce qui concerne cette
variété de dystonie. Néanmoins, l'indication peut
parfois se discuter dans les cas où il existe une
dystonie localisée très invalidante (pied, cou, main).
Dans les dystonies
dopaminosensibles, lutilisation de la L-dopa et de
la carbidopa est à l'origine d'une amélioration très
intéressante et parfois même d'une disparition des
symptômes avec des doses souvent faibles. Le traitement
est maintenu indéfiniment.
Dans le syndrôme de dystonie Parkinson-juvénile,
le traitement par L-dopa donne des résultats le plus souvent limités.
|